"But this... this is a kiss" |
lundi 6 juillet 2015
Un baiser
A l'occasion de cette journée (à la con) du baiser, rappelons nous que l'un des plus beaux baisers qu'on ait vu au cinéma, c'est celui qu'offre Frances Barber à Roland Gift dans Sammy et Rosie s'envoient en l'air de Stephen Frears.
jeudi 2 juillet 2015
MONTRE MOI DU ROSE (à propos du sexe féminin dans LOVE de Gaspar Noe)
L'origine du monde. Il y a un siècle et
demi, le peintre Gustave Courbet choquait en représentant un sexe féminin
offert. L'image était forte mais chaste. Le
cinéma « traditionnel » n'a, lui, semble-t-il pas encore franchi ce
stade. Si depuis trente ans on assiste à un déferlement de sexes masculins en
érection, c'est parce qu'à chaque fois il y a un truc : doublure pour
Jean-Pierre Mocky dans Il gèle en enfer,
prothèse pour Denis Lavant dans Holy
Motors, Rocco Siffredi lui-même dans Romance.
Montrer un sexe féminin ouvert est le tabou auquel même les cinéastes les plus
aventuriers n'ont osé se confronter, pas même Abdellatif Kechiche dans La vie d'Adèle.
Si on met de côté ses expériences avec
des hardeurs - Sodomites, son court
de Destricted, le clip de Placebo- Gaspar Noe a contourné par deux fois
l'obstacle en filmant cliniquement dans Carne
un bébé sortant du ventre de sa mère, l'autre fois en déplaçant sa caméra à 180
degrés, sa figure de style favorite, en filmant depuis le vagin dans Enter the void (plan repris dans Love).
Il n'y a bien que Tinto Brass qui ait
réussi à capturer la fente de Stefania Sandrelli dans La Clé ou Michel Deville celle de Miou Miou dans La lectrice. « Chatte, détourne tes
prunelles » enjoignait Charles Cros dans un poème dédié à son animal,
parce que « j’y trouve trop de noir au fond ». Cette peur du vide
explique-t-elle pourquoi les cinéastes
préfèrent regarder ailleurs ?
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