Un long travelling nous
fait croiser dans cette forêt nous fait croiser quelques personnes, qui
marchent ou qui sont tranquilles.
Toutes ces personnes
ont le visage bandé.
(Extrait du scénario inédit de La mort de Laurie Markovitch, de Bertrand Bonello, aux éditions Les prairies ordinaires) Sachant que le film aurait dû être tourné à Montréal, qu’il montre un univers à la fois contemporain mais visiblement situé dans un futur proche, que la chirurgie esthétique est son outil et que les visages bandés des patients hantent les arrières plans, le film auquel La mort de Laurie Markovitch de Bertrand Bonello fait indéniablement le plus pensé, c’est STEAK de Quentin Dupieux.
Le scénario a été écrit bien avant que Steak ne sorte. Bonello doit être un fan du résultat puisqu'il l'a classé dans ses dix films préférés des années 2000-2009, classement paru dans Les Cahiers du cinéma.
Contrairement à Laurie Markovitch, Steak ne recherche pas particulièrement le drame et le lyrisme. Pourtant des deux films suintent une vision terrifiante de notre monde où même la vie intérieure est bouleversée par les changements physiques et esthétiques.
The Ballad of Gnesis and Lady Jay |
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