Changeant de style pour chaque film, Isao Takahata a choisi
une forme convoquant l’estampe et la peinture à l’aquarelle. En résulte une
suite de tableaux légèrement animés, aux taches de couleurs éparses mais vives, comme une trace du
souvenir où le mouvement des choses se fige en des instantanés précis dans le
trait mais flou dans l’ensemble. La Princesse Kaguya, trouvée dans un Bambou,
est passé à côté de sa vie. Plutôt que de vivre à la montagne là où elle vécut
au début de son enfance, elle acceptera d’être psychologiquement détruite par
ses parents voulant faire d’elle une princesse, oubliant de prendre en considération
ses désirs au nom de son bien-être futur. La Princesse lutte, refuse les maris
potentiels, allant même jusqu’à rejeter l’Empereur, mais ne se révolte pas. A
la fin, alors qu’elle sait que sa vie sur terre va s’achever, elle retrouve au
cours d’une scène qui est peut-être un rêve, son amour de jeunesse qu’elle a
laissé passer, à deux reprises. Il a une épouse et un bébé. Elle lui dit « Avec
toi, j’aurais pu être heureuse. Peut-être ». Tout est dans ce « peut-être ».
On peut passer à côté de sa vie et se dire que tout aurait pu être mieux si les
choses avaient été différentes. Mais ce n’est qu’une hypothèse, une façon de
mettre sur le compte du Destin ce qui appartient au livre arbitre de l’individu.
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L'affreux destin de deux bambins :
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