mercredi 23 mars 2011
Hark in the Dark
ATTENTION SPOILER.
Le Détective Dee, ancien révolutionnaire mis au bagne pour sa contestation du pouvoir, est mandaté par ledit pouvoir pour découvrir les responsables des attentats menaçant l'équilibre du pays. L'esprit contestaire du personnage est rapidement mis sous le boisseau au profit d'une défense de l'union nationale. Et comme le rappelle un des personnages, de toute façon "Les réformes on s'en lasse vite" (de mémoire). Le détective découvre le vrai grand méchant de l'affaire qui n'est ni l'Impératrice pratiquant la torture, ni un des Seigneurs belliqueux de la région, mais un prisonnier révolutionnaire ancien ami de Dee. Tsui Hark, en tournant en Chine, doit accepter la contrainte de tout film à grand spectacle tourné là bas : être du côté du marteau (et de la focile). Curieux d'entendre ça lorsque l'actualité récente est dominée par les révolutions du monde arabe.
Le film a beau montrer un Bouddha géant s'effondrant in fine, le pays reste droit dans ses bottes et ne tangue pas. A la fin, Dee, empoisonné par un produit entrainant la combustion spontanée de la personne l'ayant ingéré au contact des rayons du soleil, doit se cacher dans un monde sous-terrain interlope à l'abri de la lumière. Libéré au début du film, le personnage retrouve une autre prison. On se demande si ce n'est pas ce qui attend Tsui Hark dont le style ne semble émerger que par intermittence (la fabuleuse scène de l'attaque des deux amants nus dans une l'auberge sous les flèches des ennemis).
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