A bientôt j'espère

(To Chris M.)

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vendredi 21 septembre 2012

Flying Swords of the dragon gate (Tsui Hark)




 Il y a une scène amusante vers la fin de Flying Swords of the dragon Gate. Un des personnages s’est fait passer pour un autre, et pour se faire reconnaître, il a donné à son sbire un mot de passe « Flying Swords of the dragon gate» (le titre du film) censé le distinguer de celui dont il a usurpé l’identité. Sauf que le mot de passe est sorti du cercle restreint, et que la pléthore de factions antagonistes qui se retrouvent dans l’assaut final de l’auberge en question est au courant de celui-ci. Les protagonistes sont à l’image du spectateur : perdus entre tous ces groupes sans savoir qui sont les bons qui sont les méchants, qui doit combattre qui. Le valet donne le mot de passe en espérant que son maître le reconnaîtra… sauf que tout le monde se met à utiliser le code espérant que l’adversaire en face soit fasse partie de son propre clan. Résultat, le mot ne sert à rien, la mystification est devenu si complexe qu’on est revenu au point de départ : tout le monde se bat sans vraiment savoir pourquoi.
Après le ripoliné Detective Dee, Tsui Hark revient à un film très hong kong style avec sa pléthore de personnages aux motivations obscures. Malheureusement, la période Film Workshop est définitivement close et Tsui Hark a l’air un peu seul désormais. Il lui reste de l’énergie à revendre mais on regrette vivement ses collaborateurs qui l’aidaient à être le génie qu’il fut. Ici il n’y pas plus grand monde pour épauler le maître entre une bande originale impersonnelle, une direction artistique affreuse, des effets digitaux voyants et une photo sans invention. Le spectacle n’est pas déplaisant pour autant, certaines joutes sont magnifiques, Tsui Hark a encore le sens du casting féminin comme l’atteste la superbe guerrière tartare et les vingt dernières minutes ont un charme serialesque indéniable. Mais la magie n'opère plus que par intermittence.



Tsui Hark n'a pas perdu son talent à filmer de jolies filles
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mercredi 23 mars 2011

Hark in the Dark


ATTENTION SPOILER.

Le Détective Dee, ancien révolutionnaire mis au bagne pour sa contestation du pouvoir, est mandaté par ledit pouvoir pour découvrir les responsables des attentats menaçant l'équilibre du pays. L'esprit contestaire du personnage est rapidement mis sous le boisseau au profit d'une défense de l'union nationale. Et comme le rappelle un des personnages, de toute façon  "Les réformes on s'en lasse vite" (de mémoire). Le détective découvre le vrai grand méchant de l'affaire qui n'est ni l'Impératrice pratiquant la torture, ni un des Seigneurs belliqueux de la région, mais un prisonnier révolutionnaire ancien ami de Dee. Tsui Hark, en tournant en Chine, doit accepter la contrainte de tout film à grand spectacle tourné là bas : être du côté du marteau (et de la focile). Curieux d'entendre ça lorsque l'actualité récente est dominée par les révolutions du monde arabe.

Le film a beau montrer un Bouddha géant s'effondrant in fine, le pays reste droit dans ses bottes et ne tangue pas. A la fin, Dee, empoisonné par un produit entrainant la combustion spontanée de la personne l'ayant ingéré au contact des rayons du soleil, doit se cacher dans un monde sous-terrain interlope à l'abri de la lumière. Libéré au début du film, le personnage retrouve une autre prison. On se demande si ce n'est pas ce qui attend Tsui Hark dont le style ne semble émerger que par intermittence (la fabuleuse scène de l'attaque des deux amants nus dans une l'auberge sous les flèches des ennemis).