- On voit beaucoup moins Mathilda May que dans mon
souvenir. Mais qu’elle est belle,
voire sublime dans la séquence du rêve où elle ressemble au petit chaperon
rouge.
- Le film voudrait avoir le charme des séries B
des années 50, mais les séries b sont caractérisées par leur sens de l’ellipse et le fait de ne pas pouvoir
tout montrer par manque d’argent.
Là quand les personnages « contaminés » meurent et tombent en
poussière, la scène n’est pas montré une fois mais trois fois d’affilée. Quand les maquillages devraient être
noyés dans l’ombre à cause de leur médiocrité, ils sont surexposés dans une
lumière blafarde.
- Voir Patrick Stewart se faire traiter de "salope" par Steve Railsback parce qu’il s’adresse
à l’extra terrestre féminine qui est en lui, c’est amusant.
- La scène au milieu du film où l’extra-terrestre
femelle a changé de corps et drague un homme à la campagne semble être la matrice UNDER THE SKIN de Jonathan Glazer. Under the skin est par bien des aspects le
négatif de Lifeforce. Là où le Hooper est cheesy, hypertrophié, lourd dans son montage
faussement compliqué, mais roboratif dans ses délires, Under the skin
est minéral. Mais les deux films partagent une vision de la femme et de la
sexualité similaire. Pour
filer la métaphore astronomique, la femme est un trou noir effrayant dans
lequel l’homme a peur de se perdre mais ne peut s’empêcher d’y être attiré.
- Il y a un remake à faire de Lifeforce, en axant complètement le film sur la relation fusionnelle entre Steve Railsback et
Mathilda May, en prenant par exemple un bon acteur, et en dégraissant le film
de ses outrances (c’est ce qui fait son charme mais aussi sa limite). Cela donnerait un beau
mélodrame sexuel et onirique.
Un diptyque à redécouvrir :
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