Une femme tondue à la libération |
Le film commence par une première partie montrant des images d'archives de la libération, montées sur la marseillaise. L'image revient en arrière, et remonte le cours du temps, toujours grâce aux archives. pour revenir aux origines du conflit. Au milieu du court-métrage, on revient aux scènes de libération, et à ces fameuses archives, dans lesquelles, des femmes, de tous âges (c'est une des choses qui nous surprend, de voir des femmes d'un âge avancé parmi les victimes), le regard hébété, sont tondues par une foule joyeuse. Sur la bande son rugit La Marseillaise, chantée par Mireille Mathieu. Visions obscènes que de voir de telles scènes se produire, l'homme en meute, bestial, conquérant, sans pitié. Et ces femmes, rigides, sans larmes, le regard vide, la stature droite, comme sidérées par ce qui en train de se produire. L'utilisation de l'hymne français par Mireille Mathieu est violente : c'est sa version grotesque, marquée par l'ère Sarkozy. On sent bien que le cinéaste a voulu un moment honteux de la France, mais que ce moment a une symbolique présente, que cette honte qu'on peut éprouver vis à vis de notre pays à tel ou tel instant. Impressionnant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire