Les lieux de tournage de Holy Motors, en vrai. |
- Le talent de Carax serait-il essentiellement musical ? La première moitié de Holy Motors, passée la magnifique introduction, parait laborieuse, dépourvue des fulgurances de mise en scène dont Carax a le secret. Il suffit de comparer la partie Monsieur Merde au Père Lachaise avec Merde à Tokyo pour mesurer la déperdition qualitative. Toute la première partie du film est quasi dépourvue de musique. Et les plans de Carax, sans la musique pour les accompagner, paraissent inhabités, en deça de l'ambition affichée. Le brio du cinéaste éclate pourtant à la faveur de l'entracte, fabuleux plan séquence suivant Lavant rejoint par une dizaine de musicens entonnant un morceau de blues, Let my baby ride de R.L. Burnside, version accordéon de façon enflammée. Quelles autres scènes retient-on de Holy Motors ? La chanson de Kylie Minogue bien sûr, déchirante. Lavant rentrant chez lui au son de "Revivre" de Manset (c'est la première fois qu'une chanson du grand Gérard est ainsi utilisée dans un film). "On croit qu'il est midi, mais le jour s'achève. Rien ne veut plus rien dire, fini le rêve". Impossible de ne pas avoir le frisson. Un prologue, trois scènes mémorables, après tout cela suffit à faire de Holy Motors un film inoubliable.
- Quel plaisir que de flaner dans Paris en ce mois d'août, dans ce qui constituent les lieux de tournage de Holy Motors. Paris y est utilisé comme un décor de cinéma majestueux englobant quasi totalement l'univers du film. Et dans ce Paris déserté, on se sent comme un voyageur arpentant sa propre ville.
- En voyant Holy Motors, on a beaucoup pensé à la bande-dessinée de Blutch Pour en finir avec le cinéma. Les singes, Piccoli, le voyage dans le cinéma...
- Une pensée ce jour pour Katerina Golubeva auquel Holy Motors est dédié.
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