vendredi 1 avril 2011
It was on earth that I knew Joy
Ce film de Jean-Baptiste de Laubier plaira:
- aux fans de La Jetée de Chris Marker (c'est une variation sur le même sujet; une scène se déroule même au bar La Jetée à Tokyo)
- aux amateurs de films à la voix off structurante et essentielle montée sur des images simples voire banales (pour citer quelques chefs d'oeuvre : Disneyland, mon vieux pays natal d'Arnaud Des Pallières, Sub de Julien Loustau)
- aux angoissés du nucléaire : on y parle d'un virus qui se répand dans le monde et tue les gens les uns après les autres (le film est raconté par un robot qui a enregistré les souvenirs d'un homme).
- aux amateurs de Para One, l'artiste électro, nom de scène de Jean-Baptiste de Laubier. Para One, entre autres choses, a produit des tueries comme Hélium Liquide de l'Armée des 12 ; a composé le sublime score de Naissance des pieuvres de Céline Sciamma (réalisatrice créditée ici comme "script doctor"). Le tissu sonore de It was on earth that I knew joy est extremement beau , assez peu inquiétant mais très mélancolique, il donne à ce film l'épaisseur du rêve. La plupart des images du film ont été filmée lors d'une tournée de Para One dans le monde.
- à ceux que les fins positives peuvent enchanter. La conclusion joyeuse d'une oeuvre apocalyptique est une heureuse surprise, comme une fleur poussant sur du fumier.
It was on earth that I knew joy souffre d'une gros grande proximité avec le cinéma de Marker, on aurait aimé que Laubier soit moins dans le "à la manière de" et trouve une forme plus personnelle. Mais en l'état, son film reste une superbe oeuvre de SF, intense et émouvante.
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