« Très peu de films peuvent survivre avec le temps. Un
film de fiction vieillit en trois ans. Un film naît infecté, souvent par son
réalisateur lui-même, et il commence très vite à s’autodétruire. Quand il
survit encore au bout de cinq ou six ans, c’est énorme, et alors il
ressemble à un vieux rhinocéros au corps déformé : les acteurs sont
devenus maniérés, le montage irregardable. (…) personne ne peut analyser cela.
Les tropes artistiques vieillissent, les significations vieillissent. Et quand
il y a beaucoup d’hystérie artistique, ça se transforme encore plus vite en
poussière ».
in les Cahiers du cinéma, novembre 2015