lundi 26 octobre 2015

Alexandre Sokourov à propos du cinéma




« Très peu de films peuvent survivre avec le temps. Un film de fiction vieillit en trois ans. Un film naît infecté, souvent par son réalisateur lui-même, et il commence très vite à s’autodétruire. Quand il survit encore au bout de cinq ou six ans, c’est énorme,  et alors il ressemble à un vieux rhinocéros au corps déformé : les acteurs sont devenus maniérés, le montage irregardable. (…) personne ne peut analyser cela. Les tropes artistiques vieillissent, les significations vieillissent. Et quand il y a beaucoup d’hystérie artistique, ça se transforme encore plus vite en poussière ».  

in les Cahiers du cinéma, novembre 2015

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