vendredi 4 août 2023

BOYKA - UN SEUL DEVIENDRA INVINCIBLE

 

Teodora Duhovnikova
 

Scott Adkins est un artiste martial hors pair. Ce comédien anglais poursuit depuis une quinzaine d’années une carrière sans équivalent : d’un côté, on le voit régulièrement dans des blockbusters hollywoodien en tant que second rôle (Dr. Strange, Expendables 2 et bien évidemment le tout récent John Wick chapitre 4 - bientôt disponible VOD !), de l’autre, il trône comme un roi au royaume du cinéma d’action et d’exploitation conçu pour le streaming et la vod. Son rôle le plus mémorable ? Celui de Yuri Boyka, dans la franchise Un seul deviendra invincible. Ce prisonnier russe tatoué et expert en free fight fait régner la terreur chez les autres détenus. Il a d’abord fait figure d’antagoniste dans Un seul deviendra invincible – Dernier round, avant d’endosser l’habit du héros dans les deux films suivant, entrainant un basculement de point de vue tout à fait original. Ce quatrième opus, le plus intense, voit ce héros tragique s’éloigner des combats clandestins en prison, et tenter de retrouver une vie normale à l’extérieur. Mais alors qu’il participe pour la première fois à une compétition officielle de M.M.A. , il tue accidentellement son adversaire. Dévasté, il apprend que le combattant laisse derrière lui une épouse éplorée, qui plus est à la botte de dangereux gangsters. Il va tenter de faire rédemption en la sortant de cet enfer, mais pour cela, il va devoir reprendre les combats clandestins. On n’échappe pas à son destin. Boyka – un seul deviendra invincible se tient en équilibre entre le plus beau des mélos de Mikio Naruse, Nuages épars - dans lequel un homme accidentellement responsable de la mort d’un autre tombait amoureux de sa veuve - et Bloodsport ou autres films de tournois d’arts martiaux des années 1980-1990. D’une limpidité parfaite, il est à notre époque ce que les westerns étaient aux années 40 ou 50, c’est-à-dire une grande œuvre morale et introspective qui se déploie dans le charme rassurant d’un environnement codifié... mais qui bastonne sévère !

 

 

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