« On laisse pas bébé dans un coin ». Réplique
culte d’un film qui l’est tout autant, prononcé par un Patrick Swayze au sommet
de sa virilité prolétaire (avant le recentrage new age de Point Break),
à une Jennifer Grey mutine et craquante (avant la rhinoplastie funeste). Comme
dans un conte de fée, la petite fille riche à papa va tomber amoureuse du
pauvre professeur de danse d’un club de vacances. L’amour au-delà des
obstacles, qu’ils soient sociaux ou culturels. Et moraux, puisque, autre
époque-autres mœurs, une comédie romantique consensuelle pouvait montrer sans
honte l’amour d’un quasi quadra pour une mineure, et voir son ex avorter. On sait que les jeunes filles
ont toujours rêvé du rebelle à moto plus âgé venant les chercher à la sortie du
collège. Cette appréhension de la psyché adolescente a assuré à Dirty
Dancing une pérennité à travers le temps. Depuis, Patrick Swayze est mort
d’un cancer, le réalisateur du Sida, et Jennifer Grey a disparu des écrans
depuis bien longtemps. Mais le film, lui, a gardé fraicheur et spontanéité.
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