mercredi 1 avril 2015

DIRTY DANCING d'Emil Ardolino / Dirty bitches




« On laisse pas bébé dans un coin ». Réplique culte d’un film qui l’est tout autant, prononcé par un Patrick Swayze au sommet de sa virilité prolétaire (avant le recentrage new age de Point Break), à une Jennifer Grey mutine et craquante (avant la rhinoplastie funeste). Comme dans un conte de fée, la petite fille riche à papa va tomber amoureuse du pauvre professeur de danse d’un club de vacances. L’amour au-delà des obstacles, qu’ils soient sociaux ou culturels. Et moraux, puisque, autre époque-autres mœurs, une comédie romantique consensuelle pouvait montrer sans honte l’amour d’un quasi quadra pour une mineure, et voir son ex avorter. On sait que les jeunes filles ont toujours rêvé du rebelle à moto plus âgé venant les chercher à la sortie du collège. Cette appréhension de la psyché adolescente a assuré à Dirty Dancing une pérennité à travers le temps. Depuis, Patrick Swayze est mort d’un cancer, le réalisateur du Sida, et Jennifer Grey a disparu des écrans depuis bien longtemps. Mais le film, lui, a gardé fraicheur et spontanéité.

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