lundi 24 novembre 2014

Remarques à propos de LIFEFORCE de Tobe Hooper


-         On voit beaucoup moins Mathilda May que dans mon souvenir. Mais qu’elle est belle, voire sublime dans la séquence du rêve où elle ressemble au petit chaperon rouge.


 
-          Le film voudrait avoir le charme des séries B des années 50, mais les séries b sont caractérisées par leur sens de l’ellipse et le fait de ne pas pouvoir tout montrer par manque d’argent. Là quand les personnages « contaminés » meurent et tombent en poussière, la scène n’est pas montré une fois mais trois fois d’affilée. Quand les maquillages devraient être noyés dans l’ombre à cause de leur médiocrité, ils sont surexposés dans une lumière blafarde.

-          Voir Patrick Stewart se faire traiter de "salope" par Steve Railsback parce qu’il s’adresse à l’extra terrestre féminine qui est en lui, c’est amusant.

-     La scène au milieu du film où l’extra-terrestre femelle a changé de corps et drague un homme à la campagne semble être la matrice UNDER THE SKIN de Jonathan Glazer. Under the skin est par bien des aspects le négatif de Lifeforce. Là où le Hooper est cheesy, hypertrophié, lourd dans son montage faussement compliqué, mais roboratif dans ses délires, Under the skin est minéral. Mais les deux films partagent une vision de la femme et de la sexualité similaire. Pour filer la métaphore astronomique, la femme est un trou noir effrayant dans lequel l’homme a peur de se perdre mais ne peut s’empêcher d’y être attiré.   


-          Il y a un remake à faire de Lifeforce, en axant complètement le film sur la relation fusionnelle entre Steve Railsback et Mathilda May, en prenant par exemple un bon acteur, et en dégraissant le film de ses outrances (c’est ce qui fait son charme mais aussi sa limite). Cela donnerait un beau mélodrame sexuel et onirique. 


1 commentaire:

  1. Un diptyque à redécouvrir :
    http://lemiroirdesfantomes.blogspot.fr/2014/07/lhomme-de-louest-tobe-hooper-entre.html?view=magazine

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