lundi 1 septembre 2014

Le conte de la Princesse Kaguya d'Isao Takahata




Changeant de style pour chaque film, Isao Takahata a choisi une forme convoquant l’estampe et la peinture à l’aquarelle. En résulte une suite de tableaux légèrement animés, aux taches de couleurs  éparses mais vives, comme une trace du souvenir où le mouvement des choses se fige en des instantanés précis dans le trait mais flou dans l’ensemble. La Princesse Kaguya, trouvée dans un Bambou, est passé à côté de sa vie. Plutôt que de vivre à la montagne là où elle vécut au début de son enfance, elle acceptera d’être psychologiquement détruite par ses parents voulant faire d’elle une princesse, oubliant de prendre en considération ses désirs au nom de son bien-être futur. La Princesse lutte, refuse les maris potentiels, allant même jusqu’à rejeter l’Empereur, mais ne se révolte pas. A la fin, alors qu’elle sait que sa vie sur terre va s’achever, elle retrouve au cours d’une scène qui est peut-être un rêve, son amour de jeunesse qu’elle a laissé passer, à deux reprises. Il a une épouse et un bébé. Elle lui dit « Avec toi, j’aurais pu être heureuse. Peut-être ». Tout est dans ce « peut-être ». On peut passer à côté de sa vie et se dire que tout aurait pu être mieux si les choses avaient été différentes. Mais ce n’est qu’une hypothèse, une façon de mettre sur le compte du Destin ce qui appartient au livre arbitre de l’individu.

1 commentaire:

  1. L'affreux destin de deux bambins :
    http://lemiroirdesfantomes.blogspot.fr/2015/05/le-tombeau-des-lucioles-ma-sur.html?view=magazine

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