dimanche 3 février 2013

Djangogo


Le grand méchant du film sera tué à la fin. Non non, il ne s'agit pas de l'esclavagiste blanc, mais du vieillard noir collaborationniste. Drôle de sens des priorités...


A la fin du film, Django prend enfin les rennes de l'action (et de la fiction) et décide d'assouvir sa vengeance. Cette résurrection a été rendue possible par un concours de circonstance tout à fait miraculeux et une poignée de scènes qu'on croirait tournées par une seconde équipe en état de catalepsie avancée (ce n'est pas le cas puisque Tarantino lui-même joue dans une des scènes). Comme tout le monde est mort, il n'y a plus grand monde à tuer. Il ne reste plus à Django qu'à abattre froidement la sœur éplorée de son ennemi juré (Leonardo DiCaprio) envoyé ad patres précédemment par son acolyte allemand, et flinguer un vieillard cacochyme abominable mais sans défense et noir comme lui (Samuel Jackson, onctueux par ailleurs). Pour la gloire,  Django fait tout péter à coup de dynamite (comprendre une maison parsemée de cadavres) devant le regard illuminé et niaiseux de sa femme ébahie par tant de virilité. Django Unchained était un film plutôt pas mal jusque là, mais ses vingt abominables dernières minutes jettent un froid sur l'ensemble.

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