jeudi 18 octobre 2012

Flying Swords of the dragon inn (Tsui Hark)











Il y a une scène amusante vers la fin de Flying Swords of the dragon Inn. Un des personnages s’est fait passer pour un autre, et pour se faire reconnaître, il a donné à son sbire un mot de passe « Flying Swords of the dragon inn » (le titre du film) censé le distinguer de celui dont il a usurpé l’identité la. Sauf que le mot de passe est sorti du cercle restreint, et que la pléthore de factions et antagonistes qui se retrouvent dans l’assaut final de la l’auberge en question est au courant de celui-ci. Les protagonistes sont à l’image du spectateur : perdus entre tous ces groupes sans savoir qui sont les bons qui sont les méchants, qui doit combattre qui. Le valet donne le mot de passe en espérant que son maître le reconnaîtra… sauf que tout le monde se met à utiliser le code espérant que l’adversaire en face fasse in fine partie de son propre clan allié. Résultat, le mot ne sert à rien, la mystification est devenu si complexe qu’on est revenu au point de départ : tout le monde se bat sans vraiment savoir pourquoi.

Après le ripoliné Detective Dee, Tsui Hark revient à un film très hong kong style avec sa pléthore de personnages aux motivations obscures. Malheureusement la période Film Workshop est définitivement close et Tsui hark a l’air un peu seul désormais. Il lui reste de l’énergie à revendre mais on regrette ses collaborateurs du passé qui l’aidaient à être le génie qu’il fut. Ici il n’y pas plus grand monde pour épauler le maître entre une bande originale impersonnelle, une direction artistique laide, des effets digitaux voyants et une photo sans invention. Le spectacle n’est pas déplaisant pour autant, certaines joutes sont magnifiques, Tsui Hark a encore le sens du casting féminin comme l’atteste la superbe guerrière tartare et les vingt dernières minutes ont un charme serialesque indéniable.
Tsui Hark n'a pas perdu son talent à filmer de jolies filles

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