mardi 7 septembre 2010

Witchcraft Street

Lu hier soir, avant de m’endormir, p.134-135 :

« Les Tziganes furent persécutés, en France et ailleurs, de façon sauvage, maladroite, imbécile et cyclique. Presque autant que les juifs. A Paris, on les parqua, de siècle en siècle, hors des limites successives de la Ville. Les Etats d’Orléans, en 1560, les condamnèrent au bannissement, sous peine de la hart ou des galères, s’ils osaient reparaitre. Soufferts dans quelques contrées que divisait l’hérésie, chassés en d’autre lieux comme descendant de Cham, inventeur de la magie, ils ne paraissaient nulle part que comme une plaie.
Ce sont les gens assoiffés de merveilleux qui osaient aller à leur rencontre au-delà des barrières et des murailles. De nos jours, il en existe d’ « honorables », d’ « assimilés » - quel affreux mot !- et soucieux de cacher soigneusement leurs origine, sauf à ceux dont ils savent – dont ils ressentent – qu’ils leur apportent une sympathie spontanée ».

Jacques Yonnet, Rue des maléfices.
Phébus Libretto.

Merveilleux livre narrant la vie du narrateur entre 1941 et 1955, poète pilier de barre, explorant un Paris magique, celui de la rive gauche entre Maubert (« la Maube ») , Cluny et Saint Michel. Rencontre de personnages pittoresques, récits fantastiques, le « présent » d’un Paris sous l’occupation se mêle aux histoires d’un Paris moyenâgeux.


La rue des maléfices dans Paris, désormais rue Xavier Privas

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