jeudi 22 août 2013

Costa-Gavras / Chris Marker









A la Maison Européenne de la Photographie, Costa-Gavras expose environ 70 photos prises par lui, toutes en noir& blanc,  en amateur (dixit l'auteur) ces quarante dernières années. Le cinéaste qui n'avait jamais particulièrement évoqué son talent de photographe, pourtant assez surprenant, et valant bien le travail de photographes professionnels. C'est un voyage à travers le monde, des Etats-Unis en Chine, de Cuba en Tchécoslovaquie, et la France bien sur, à travers une série de clichés pris en Mai 1968. Costa-Gavras ne fait pas mentir sa réputation de cinéaste "engagé".

Il prend en photo ses amis, de Jorge Semprun, au couple Montand/Signoret, Alain Resnais, sa femme, Michelle Ray, des inconnus.
Un hommage est rendu à Chris Marker via les photos prises par le réalisateur de "La Jetée" sur le tournage de "L'aveu" (il était le photographe de plateau officiel). Ci dessus, Marker filmant Montand dans l'avion emmenant l'équipe en Russie en 1990 (on voit le plan de Montand filmé par Marker dans "Le tombeau d'Alexandre").
 

Mystérieuse sylphide se promenant devant les clichés de Marker

lundi 12 août 2013

L'âge atomique d'Héléna Klotz




Rainer à Victor : 
« Là maintenant, je me jette du Pont-Neuf , et tente un saut de l’Ange exceptionnel. Je nage dans l’eau de la Seine. Et je traverse Paris. Nous sommes précisément à l’heure magique, l’heure bleue. L’heure où la ville des lumières, tremble dans une aurore jumelle, celle de Madrid ou de Vienne. Remontant les courants, les rivières et les fleuves. Nu de nu, je nage jusqu’aux voies galactiques de l’Océan Pacifique. As-tu, Victor,  déjà touché cette mer bleue squale où naviguent les cargos qui s’éloignent vers l’Europe ? Fatigué, le front baigné de brume, je m’allonge sur la crête d’une vague qui découle son écume sur la mer de corail et me dépose sur le sable des côtes . Échoué sur cet archipel que peuplent les sirènes, les totems et les vieux sorciers, entre le vent soufflant et l’attraction des astres, je me dis que le bonheur n’existe, que dans l’amour fou ».

A lire en écoutant le sublime morceau de Ulysse Klotz et Turzi tiré de la bande originale. 
 http://www.youtube.com/watch?v=HuxULsC0W_c